Psychosomatique
La psychosomatique intégrative est une approche scientifique qui étudie les interrelations entre médicine, psychanalyse et neurosciences afin de mieux appréhender les pathologies des patients atteints de troubles somatiques.
La psychosomatique intégrative est une approche scientifique qui étudie les interrelations entre médicine, psychanalyse et neurosciences afin de mieux appréhender les pathologies des patients atteints de troubles somatiques.
J’ai étudié la psychosomatique intégrative a la faculté de médecine de la Pitié Salpetrière avec le Professeur Jean-Benjamin Stora.
Je me suis intéressé à la psychosomatique car il me semblait crucial de comprendre le mieux possible la relation entre notre corps (soma) et notre esprit (psyché). Je ne suis pas plus convaincu par des approches qui réduisent l’homme a un système purement physique d’os, de nerfs, de muscles et de neurones que je ne le suis par des approches psy qui ne passent que par la parole et font fi du corps. Je suis animé par la profonde conviction que le soin requiert une compréhension des relations entre corps et esprit. L’être humain pense avec son corps, tout son corps. Peut-on isoler l’humain pensant de son corps ? Il est parfois possible de s’appuyer sur le corps pour alléger les souffrances de l’esprit, tout comme il est possible de passer par l’esprit pour alléger celles du corps.
Nous faisons tous l’expérience du fait que notre corps exprime, grâce aux mécanismes physiologiques, toute la palette de nos émotions. Nous rougissons, nous tremblons, notre cœur bat plus vite. Il existe une vaste gamme de stimuli et de situations qui sont des déclencheurs innés d’émotions liée à nos expériences passées encodées. Au-delà de ces impacts immédiats il est clair que les aléas de la vie et les émotions qu’ils génèrent impactent notre physique sur le moyen et long terme et que notre perception corporelle affecte à son tour notre humeur.
La psychosomatique intégrative est une approche scientifique basée sur un métamodèle reliant le fonctionnement psychique, la médecine et les neurosciences. L’unité psychosomatique résulte de l’intégration de deux processus du vivant : le processus d’intégration neuronale et le processus de maturation psychosexuel.
La psychosomatique se situe ainsi au carrefour de plusieurs disciplines : la métapsychologie, les neurosciences, la biologie, la génétique, l’immunologie, la médecine auxquelles nous devons recourir pour développer une approche scientifique qui nous permette de mieux cerner la multi causalité des mécanismes pathologiques somatiques en insistant sur la continuité humaine du psychosoma
L’approche intégrative refuse la simple psychogenèse (un problème somatique résulterait d’une atteinte psychique) ou la somato genèse (les problèmes somatiques ne sont pas liés à la psyché) mais raisonne et agis en termes de systèmes.
Le modèle psychosomatique intégratif étudie l’interaction de 5 grands systèmes :
L’appareil psychique concourt à l’homéostasie et aux systèmes de défense de l’organisme. Il aide à la décharge des excitations grâce au travail d’élaboration mentale. En effet, nous sommes confrontés quotidiennement aux événements de notre vie qui se traduisent par un quantum d’excitations plus ou moins élevé qui sollicite le système psychique en vue d’une élaboration et d’une diminution de leur intensité. Lorsque le système psychique est défaillant, c’est le système nerveux central qui est au premier rang de notre défense. La maladie absorbe une quantité importante d’énergie somatique et psychique, et il nous appartient dans le cadre thérapeutique avec l’aide de la médecine et des médecins de libérer progressivement de l’énergie somatique pour que le patient ou la patiente puisse l’utiliser psychiquement et métaboliquement dans sa vie quotidienne
L’approche de la psychosomatique intégrative permet donc de prendre en charge au niveau psychique des patients souffrants de maladies somatiques.
On peut proposer un soutient thérapeutique, une thérapie psychosomatique ou, de façon très ponctuelle, une aide pour la période difficile qu’ils traversent. Sans se substituer au traitement médical cette thérapie peut conduire à une meilleure gestion des symptômes, voire a une amélioration de l’était général
Ces propositions sont complémentaires des traitements médicaux. Ils ne sont en aucune façon en contradiction des prescriptions médicales ou ne peuvent s’y substituer.